Somme : top départ pour l'accompagnement des bénéficiaires du RSA

Le conseil départemental évoque un « accompagnement rénové » des bénéficiaires. Il vient d'être lancé vendredi 7 avril par Etienne Stoskopf, préfet de la Somme, Stéphane Haussoulier, président du conseil départemental et Benoît Petit, directeur territorial Aisne-Somme de Pôle emploi, en présence de Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l'emploi et à l'engagement des entreprises. Ces officiels se sont réunis pour l'occasion dans la maison départementale des solidarités et de l'insertion d'Albert.

Trois objectifs principaux

Trois objectifs principaux ont été définis : accompagner 100 % des bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) sur un territoire donné, montrer qu'une action plus collective et intensive sur les territoires conduit à « une meilleure insertion dans l'emploi » et enfin tester une approche de « guichet unique » et de meilleure coordination envers les entreprises qui veulent recruter sur le territoire. Pour rappel, on compte dans la Somme 16.600 foyers qui bénéficient du RSA. Le Département a choisi d'expérimenter la nouveauté sur la communautés de communes du Pays
du Coquelicot et de Haute Somme. Le territoire compte plus de 1.500 bénéficiaires du RSA, mais aussi une économie dynamique et un partenariat entre le conseil départemental et Pôle Emploi.

Des délais accélérés

Concrètement, le diagnostic et l'orientation sont accélérés avec des délais plus cours de mise en accompagnement et de formalisation d'un contrat d'insertion. L'accueil des nouveaux bénéficiaires est assuré à la fois par le Département et Pôle emploi dans les sept jours suivant l'ouverture des droits. Après le diagnostic, le bénéficiaire est orienté vers l'un des trois parcours, en fonction de sa situation : Social, le bénéficiaire sera accompagné par un travailleur social du Département pour lever des freins sociaux. Socio-professionnel, le bénéficiaire sera suivi en binôme par un conseiller Pôle emploi et un travailleur social du Département dans le cadre de l'accompagnement global. Enfin avec le parcours Emploi, le bénéficiaire est épaulé par un conseiller Pôle emploi pour agir.

Une insertion avec 15h à 20h d'activité par semaine

Par ailleurs, un accompagnement individuel renforcé est prévu avec au minimum un contact hebdomadaire avec l'accompagnateur. Les financements accordés à l'expérimentation sont « majoritairement dédiés au recrutement de professionnels de l'accompagnement pour répondre à cet objectif ». En outre, un accompagnement individuel intensif est prévu pour que les bénéficiaires puissent « accéder plus rapidement à l'emploi et sortir de la précarité ». Avec son conseiller Pôle emploi ou le travailleur social du Département, le bénéficiaire du RSA s'engage dans son parcours d'insertion avec 15h à 20h d'activité par semaine. Cela comprend des formations, accès aux savoirs de base, ateliers de rédaction de CV, rencontres avec des employeurs, ateliers pour reprendre confiance en soi, immersions en entreprise, ateliers pour lever des freins périphériques tels que la mobilité, le logement, la santé...

Les recruteurs mieux coordonnés par Pôle emploi

« L'enjeu n'est pas de conditionner le versement du RSA à une activité pouvant s'apparenter à du travail mais bien de se donner les moyens de mieux accompagner les bénéficiaires du RSA pour accéder à l'emploi à l'issue de leur parcours d'insertion », assure le Département. Enfin, la mobilisation des employeurs sera coordonnée par Pôle emploi pour trouver des opportunités professionnelles pour les bénéficiaires, dès la fin de leur parcours d'insertion. Un meilleur suivi des parcours est aussi prévu avec le déploiement de nouveaux outils numériques.

Crédit : Nicolas Chacun - Anaïs Boubrit