Fin des néonicotinoïdes : Jean-François Parigi dénonce un « drame pour la filière betteravière »

Le président du conseil départemental soutient l'action des agriculteurs qui vont converger vers Paris.

7 février 2023 à 8h41

Champ de betteraves
Champ de betteraves
Crédit : CC0

Le président du conseil départemental et Olivier Lavenka, premier vice-président du département en charge de l'aménagement du territoire, des routes, des politiques contractuelles et de l'agriculture ont écrit à la Première ministre Elisabeth Borne. Tous deux s'inquiètent après l'annulation de la dérogation d'utilisation des néonicotinoïdes par le gouvernement. Les néonicotinoïdes sont des insecticides visant le système nerveux des insectes.

Trois convois de tracteurs

Les élus appellent donc à soutenir l'appel à la mobilisation lancé par la FDSEA 77, CGB Ile-de-France et les Jeunes Agriculteurs de Seine-et-Marne. Demain, mercredi 8 février, trois convois de tracteurs rouleront en direction de la capitale par les autoroutes A4, A5 et A6 à partir de 6 heures depuis les péages de Coutevroult, de Saint-Germain-Laxis et d'Ury. L'objectif étant d'atteindre Paris à 8 heures du matin, direction les Invalides.

L'année de transition n'aura pas lieu

Quant à la décision incriminée, elle concerne l'année 2023. Pourtant cette année aurait dû selon Jean-François Parigi « favoriser une transition agricole de la production d'ici 2024 ». Les deux politiques soulignent que la Seine-et-Marne produit environ 2,2 millions de tonnes de betteraves par an sur 26.466 hectares d'exploitation agricole. Le département regroupe deux sucreries à Nangis et Souppes-sur-Loing. « La filière représente à ce titre une source importante d'emploi [...] et d'économie pour [le] territoire », avec quelque 1.600 emplois. Le légume sert à la production de bioéthanol, alcool, engrais et autres levures.

Un risque d'importations de moindre qualité

La filière bovine bénéficie aussi de ce qui est produit sur le territoire seine-et-marnais, notamment pour l'alimentation animale. Pour Olivier Lavenka et Jean-François Parigi, l'amoindrissement de la culture de betteraves pourrait exposer la France à des importations en provenances de pays où les normes phytosanitaires sont moins rigoureuses.

 

 

Crédit : Nicolas Chacun - Brice Charrier


Récemment Diffusé


LA MÉTÉO PRÈS DE CHEZ VOUS