Dammarie-lès-Lys s'engage dans la lutte contre l'inflation énergétique

La ville mène depuis plusieurs années une politique volontariste en termes de réduction des dépenses énergétiques dans les bâtiments communaux et de l'éclairage public. Cette démarche, vertueuse sur le plan écologique, semble indispensable dans un contexte de forte hausse des prix de l'énergie. La commune a décidé, depuis bientôt 5 ans, de miser sur la géothermie pour alimenter son réseau de chaleur, et celui de près de 4.000 logements dammariens. Ainsi les deux tiers de son patrimoine bâti sont desservis par ce mode de chauffage, dont l'énergie est propre, naturelle et locale. Son prix reste à peu près identique contrairement aux énergies dites fossiles qui subissent actuellement une forte hausse.

 

Des tarifs négociés

 

Dorénavant tous les projets sur la ville sont pensés afin de l'utiliser autant que possible. Parallèlement d'autres réflexions sont en cours, notamment sur le solaire avec une étude sur 5 bâtiments. Par ailleurs le choix opéré, depuis plusieurs années, d'adhérer au SDESM (Syndicat Départemental des Énergies de Seine-et-Marne), permet à la ville de bénéficier de tarifs négociés via un groupement de commandes. Les marchés boursiers énergétiques sont désormais très volatils et les fluctuations des prix des énergies fossiles sont difficilement prévisibles. Outre ces deux initiatives qui permettent de baisser la facture, la ville s'est aussi engagée dans la rénovation et l'isolation thermique des bâtiments les plus énergivores. Au troisième trimestre, le SDESM a acheté du gaz pour la ville au prix de 76,44 € le MWh. Quelques jours plus tard, il était à 128,78 €.

 

Des mesures supplémentaires prises cet hiver

 

Comme cela est préconisé, la ville abaissera la température dans les bâtiments administratifs, culturels… de 1°C. Par ailleurs la température sera réduite davantage lorsque les bâtiments seront inoccupés, principalement le week-end ou pendant les périodes de vacances scolaires par exemple. Elle sera remontée progressivement avant l'ouverture et l'occupation des sites. Outre la recherche d'économies sur la consommation de gaz (dont le prix est multiplié par 8), la ville cherche également à diminuer la facture électrique car les collectivités comme les entreprises ne bénéficient pas d'un tarif encadré comme les particuliers. Elles subissent donc totalement la hausse.

 

L'éclairage est aussi concerné

 

Dans ce cadre, l'éclairage public est un des enjeux. La mise en place progressive de luminaires LED qui représente aujourd'hui 25 % des luminaires sur un total de 3.250 points de lumière répartis à travers la ville est une des mesures pour réduire la consommation, un changement qui est aujourd'hui freiné par des délais de livraison qui vont de 4 à 6 mois. En juin, la ville a décidé d'aller plus loin en arrêtant l'éclairage public entre 1h30 et 5h.

 

 

Crédit : Nicolas Chacun – Hélène Virat