À Vernouillet, cadres et non-cadres de Bailly Creat unis dans leur mouvement social

Environ 40 salariés du laboratoire sur 115 tiennent un piquet de grève devant l'entreprise.

Publié : 13 février 2023 à 13h10

Laboratoire Bailly Creat
Laboratoire Bailly Creat
Crédit : Google Street View

Ce lundi 13 février, environ 40 salariés du laboratoire sur 115 tiennent un piquet de grève devant l'entreprise. Les manifestants demandent des augmentations cohérentes au bilan du groupe Patrick Choay, qui détient le site et qui afficherait selon nos informations un million d'euros au-dessus du chiffres d'affaires prévu. Et c'est peu commun : cadres et non-cadres sont solidaires dans le mouvement.



Vendredi dernier, le 10 février, Pierrick Halflants, le directeur général du groupe, s'est rendu sur le site eurélien accompagné de la responsable des ressources humaines. Il a déroulé les propositions de la direction, qui seraient de 85 euros bruts par employé non cadre et 40 euros bruts par employé cadre. Le tout assorti de 350 euros de prime Macron par employé non cadre. « Pas de commentaire », lance Pierrick Halflants interrogé par nos soins sur l'exactitude de ces chiffres. Sauf que les grévistes préfèreraient des hausses basées sur l'inflation.

 

Avant la révélation de ces propositions aux salariés de Bailly Creat, toujours vendredi dernier, une source interne à l'entreprise assure que le directeur général du groupe aurait quitté les lieux précipitemment avec la DRH, préférant emprunter l'entrée que la sortie où étaient massés les manifestants. Ce que dément Pierrick Halflants : « Nous ne sommes pas partis dans la précipitation ».



Du côté des salariés mécontents, la grève doit se poursuivre jusqu'à ce mardi 14 février inclus. Certains ont repris le travail « par dépit ». Notre source interne affirme qu'une proportion de salariés « n'ont plus la motivation pour accomplir leur travail ». Ce mardi coïncidera aussi avec le dernier jour des négociations annuelles obligatoires (NAO). La direction semble avoir les cartes en main car elle peut décider d'appliquer les augmentations proposées, tout comme aucune. La marge de manœuvre est limitée pour les grévistes, qui cherchent à faire connaître leur mouvement au plus grand nombre.

 

 

Crédit : Nicolas Chacun



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